Maison-musée de l’abbé Lemire

L’abbé Lemire a fait construire sa maison en 1899 au pied du clocher de l’église Saint-Éloi d’Hazebrouck. C’était alors un petit coin de campagne en ville, à mi-distance entre la grand-place et le quartier industrieux de la rue de Merville où se côtoyaient tissages et filatures. Il y a vécu jusqu’à sa mort en 1928.

Aujourd’hui encore, le cadre reste atypique. L’endroit, discret, et ses abords sont profondément liés à l’ancien occupant de la maison. Celle-ci est bordée par un jardin public, dernier projet lancé par l’abbé Lemire comme maire d’Hazebrouck. « Que ceux qui n’ont pas de jardin puissent aller respirer, que les vieillards puissent s’asseoir, les enfants jouer, les mères promener leurs petits, nous aurons un des plus beaux jardins publics de France », lançait-il pour défendre son projet qui s’est concrétisé en 1929.

De l’autre côté de la maison, un béguinage symbolise une autre aspiration de l’abbé Lemire, celle de donner un toit et un coin de jardin à tous. Il a voulu cet ensemble de maisonnettes, réalisé après sa mort, pour héberger des femmes âgées et seules qui, après s’être dévouées toute leur vie chez autrui (des parents, des prêtres, des patrons…), n’avaient pas suffisamment de ressources pour se loger.

La maison elle-même, solide bâtisse en briques rouges typiques de la région, est longtemps restée vide après la mort de l’abbé Lemire, avant de revivre comme lieu de mémoire. Entretenue par la ville d’Hazebrouck, elle est animée par l’association Mémoire de l’abbé Lemire, composée de bénévoles, qui l’ouvre régulièrement au public.

La pièce phare est le bureau de l’abbé, inchangé depuis sa mort. Cette pièce aux boiseries impeccablement cirées était avant tout un lieu de travail pour le député-maire qui y traitait sa volumineuse correspondance. C’était aussi un lieu de détente et de découverte pour un prêtre à l’esprit curieux et aux habitudes laborieuses. C’est par centaines que s’alignent, sur des étagères, les livres qui constituaient, disait-il, l’ameublement de son esprit. Les ouvrages qu’il avait reçus comme prix durant sa scolarité voisinent avec des volumes traitant de religion, d’histoire, de voyages, de sciences sociales…

Autre pièce restée intacte, la chapelle dans laquelle l’abbé disait sa messe et venait se recueillir chaque jour, avec son autel d’une grande finesse. Souvent pressé par le temps, toujours entre deux trains, l’abbé Lemire avait obtenu de l’autorité ecclésiastique l’autorisation d’aménager ce lieu de culte dans son domicile.

On trouve aussi dans la maison une reconstitution du bureau que l’abbé Lemire député occupait à Paris, dans son pied-à-terre proche du Panthéon. Le mobilier en a été conservé et a été transporté à Hazebrouck après sa mort. La pièce voisine évoque une autre activité de l’abbé, celle d’homme de presse. Il avait fondé en 1910 son journal, Le Cri des Flandres, qui donnait principalement l’actualité de sa circonscription électorale et qui lui permettait de développer ses idées.

Une salle, enfin, a été aménagée en lieu de réception du public. C’est là qu’est présentée aux visiteurs une vidéo retraçant sa vie.

Collections

La façade de la maison dans laquelle l’abbé Lemire a vécu de 1899 à 1928. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Dans le bureau de l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La chapelle privée. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La reconstitution du bureau occupé à Paris par l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Sur des panneaux de porte, des peintures du Finlandais Harald Gallen, ami de l’abbé. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
L’abbé Lemire devant sa maison. (Collection Association Mémoire de l’abbé Lemire)
Le pignon de la maison. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
À deux pas de la maison, la statue de l’abbé Lemire, dans le jardin public. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Un béguinage voulu par l’abbé Lemire jouxte sa maison, au pied de l’église Saint-Éloi. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
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La façade de la maison dans laquelle l’abbé Lemire a vécu de 1899 à 1928. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La façade de la maison dans laquelle l’abbé Lemire a vécu de 1899 à 1928. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Dans le bureau de l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Dans le bureau de l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La chapelle privée. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La chapelle privée. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La reconstitution du bureau occupé à Paris par l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
La reconstitution du bureau occupé à Paris par l’abbé Lemire. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Sur des panneaux de porte, des peintures du Finlandais Harald Gallen, ami de l’abbé. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Sur des panneaux de porte, des peintures du Finlandais Harald Gallen, ami de l’abbé. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
L’abbé Lemire devant sa maison. (Collection Association Mémoire de l’abbé Lemire)
L’abbé Lemire devant sa maison. (Collection Association Mémoire de l’abbé Lemire)
Le pignon de la maison. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Le pignon de la maison. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
À deux pas de la maison, la statue de l’abbé Lemire, dans le jardin public. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
À deux pas de la maison, la statue de l’abbé Lemire, dans le jardin public. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Un béguinage voulu par l’abbé Lemire jouxte sa maison, au pied de l’église Saint-Éloi. (Photo Jean-Pascal Vanhove)
Un béguinage voulu par l’abbé Lemire jouxte sa maison, au pied de l’église Saint-Éloi. (Photo Jean-Pascal Vanhove)