Louis Antoine Léon de Saint-Just (1767-1794) est l’une des figures majeures de la Révolution française. Né à Decize, dans le Nivernais, il vint habiter à Blérancourt en 1776 à l’âge de neuf ans et y vécut jusqu’à son élection comme député de l’Aisne. Théoricien politique et orateur brillant, Saint-Just est l’auteur de discours et d’essais que distingue le projet de mettre en place des institutions économiques et sociales favorables aux plus pauvres.

Plus jeune député de la Convention nationale, Saint-Just fut pourtant l’un de ses orateurs les plus brillants. Sa carrière politique fut courte, puisqu’elle dura moins de deux ans, mais fulgurante : presque inconnu en septembre 1792 lorsqu’il est élu député, il se fait connaître en quelques mois par la variété des sujets (économiques, juridiques, militaires, constitutionnels) qu’il traite dans ses discours et par la valeur de la réflexion qu’il y mène. Ses qualités expliquent qu’en mai 1793 il ait été adjoint au Comité de salut public pour rédiger la Constitution de l’an I puis pour prendre part à ses décisions collégiales.

Au Comité de salut public, Saint-Just se fit remarquer par la rigueur avec laquelle il mit en application les principes républicains. Il est aussi considéré comme l’un des Conventionnels envoyés en mission auprès des armées qui montra le plus de compétence. Théoricien politique, Saint-Just fut l’auteur de discours majeurs des deux premières années de la République mais aussi de plusieurs essais politiques (Du Droit social, Fragments sur les Institutions républicaines) que distingue le projet de mettre en place un système législatif, économique et social favorable aux plus pauvres.