Il naquit à Paris en 1808. Gérard avait deux ans quand son père, médecin militaire, accompagné de son épouse,  suivit l’armée napoléonienne en marche vers la Russie. La mère de Gérard mourut sur le trajet. Gérard fut élevé par la famille maternelle à Mortefontaine et Loisy, dans l’Oise. À Paris, il fait des études sérieuses au collège Charlemagne et rencontre Théophile Gautier, celui qui allait devenir son ami indéfectible.

À l’âge de vingt ans, après de premiers poèmes, sa traduction du Faust de Goethe lui vaut un vif succès. Il fait partie du Petit Cénacle, un groupe de jeunes artistes bohêmes qui soutient le mouvement romantique et fut déçu par la prise de pouvoir de la Monarchie de Juillet. Il voyage en Italie puis en Allemagne, vit de ses critiques publiées dans une  presse qui permet enfin aux écrivains de vivre de leur plume. Avec Alexandre Dumas, il se fait librettiste. Il s’embarque pour l’Orient. Il fait de son voyage un récit aussi lyrique que mystérieux.

Dès 1841 sa raison est affectée et les séjours dans une maison de santé vont se multiplier. Son érudition comme son goût pour la marche étonnent ses contemporains. À partir de 1851, il revient dans le Valois de son enfance et rédige l’essentiel de son œuvre. Cette année-là paraissent Voyage en Orient et L’Imagier de Harlem (Théâtre). L’année suivante, Lorely, Les Nuits d’octobre, Contes et Facéties ; en 1853, Les Petits Châteaux de Bohême, Sylvie et  el Desdichado ; en 1854, Les Filles du feu, Promenades et souvenirs, et Aurélia en 1855. En détresse matérielle et mentale, il met fin à ses jours en 1855. La Bohême galante comme Le Marquis de Fayolle firent l’objet d’une publication posthume.