Gérard de Nerval naît le 22 mai 1808, sous le nom de Gérard Labrunie. Son père, médecin militaire dans l’armée du Rhin, est peu présent. Il grandit donc aux côtés de sa mère jusqu’à son décès en 1810. Il est donc élevé par son grand-oncle maternel jusqu’au retour de son père, en 1814. Il passe son enfance à le Valois. C’est un lieu qui a inspiré ses œuvres. Sur les bancs du collège, il fait la connaissance de Théophile Gautier. C’est là qu’il commence à écrire ses premiers poèmes. Après ses études parisiennes, il s’adonne à l’écriture et, attiré par l’Allemagne, réalise une traduction réussie du Faust de Goethe en 1828. À partir de 1830, Gérard fait alors partie du cénacle de Victor Hugo, où il côtoie les autres grands romantiques dont Alfred de Vigny, Charles Nodier et Honoré de Balzac.
Gérard Labrunie prend définitivement pour nom d’auteur Gérard de Nerval pour signer les pièces de théâtre qu’il vient d’écrire. Après avoir entamé une carrière de journaliste, il s’éprend passionnément de l’actrice Jenny Colon, en 1837, mais elle l’éconduit, et se marie avec un autre. Nerval, fasciné, en fait alors l’une de ses égéries. C’est à cette période que l’esprit de l’écrivain commence à défaillir. Dès 1841, il a des hallucinations et des crises de folie. Il a été diagnostiqué maniaco-dépressif. La folie de Gérard de Nerval s’est articulée autour de deux grandes crises principales. La première a lieu en 1841, et donne lieu à un premier internement à la maison du Docteur Blanche. À la suite de cette crise, il a entrepris un long périple en Orient. Après son voyage, Nerval fait paraître Voyage en Orient (1851), puis Les Filles du feu (1854). La seconde crise débute en 1852 puis fais de nombreuses rechutes jusqu’en 1855, et plusieurs séjours en maisons de santé.
La plupart des critiques littéraires s’entendent pour souligner que sa maladie n’a pas été un frein à son activité créatrice. Ses œuvres majeures datent de ses dernières années, Nerval a été plus créatif écrit depuis sa folie. Nerval tire de son expérience de la folie un objet littéraire à travers ses œuvres Les illuminés et Aurélia. Aurélia est autobiographique, il écrit sur sa propre folie, celle de la médecine et celle de la littérature.
Gérard de Nerval est retrouvé pendu aux barreaux d’une grille rue de la Vieille-Lanterne le26 janvier 1855. Sans le sou et victime de ses délires, il se serait ôté la vie. Après sa mort, une dernière œuvre paraît : Aurélia, ou le Rêve et la Vie, qui marque la volonté de l’auteur de fuir le réel par le rêve.
En savoir plus sur Gérard de Nerval :
Albert Béguin, Gérard de Nerval suivi de Poésie et mystique, Paris, Stock, 1936 ; rééd. Paris, José Corti, 1945, 136 p.
Jean-Paul Bourre, Gérard de Nerval, Paris, Bartillat, 2001
Michel Collot, Gérard de Nerval, du réel à l’imaginaire, Paris, Hermann, 2019, 220 pp.
Fromentin, Clément. « Nerval en ses diagnostics », Journal français de psychiatrie, vol. 42, no. 2, 2015, pp. 48-54.
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