Chaalis et Ermenonville font partie d’un même paysage d’Ȋle-de-France, où l’amour de la nature peut chaque jour trouver à s’exalter. Des rivières, des eaux stagnantes, des bois, des collines, tout est réuni pour le plaisir de la marche du promeneur solitaire ou en groupe.
Les moines avaient bien choisi dès, le Haut Moyen Âge, un lieu qui assurerait parfaitement leur subsistance et leur solitude tout-à-la fois: des cultures, la pêche, la chasse, des moulins pour toutes les opérations mécaniques, et un vaste espace plat pour édifier leur immense église abbatiale ; les bâtiments pour abriter les conventuels et leurs hôtes, un cloître pour prier, une bibliothèque pour consulter les livres saints, enfin la chapelle Sainte-Marie, élevée sous Saint-Louis et restée miraculeusement intacte, avec ses fresques de Primatice que Torquato Tasso a pu admirer in situ.
L’histoire a réuni, dans ce vallon de la Launette, Chaalis et Ermenonville, pour les offrir à la promenade des amateurs de nature, d’art et de philosophie, et les poètes sont là pour nous accompagner dans notre déambulation. Jean-Jacques Rousseau nous accueille, lui qui passa les dernières semaines de sa vie à herboriser à Ermenonville. Au siècle suivant, Étienne Pivert de Senancour, Gérard de Nerval et Théophile Gautier sont des visiteurs habituels de Chaalis.
La collection de souvenirs de Jean-Jacques Rousseau nous invite à suivre ses réflexions, dans cette maison de Chaalis que Nélie Jacquemart-André légua à sa mort, en 1912, à l’Institut de France, avec mission d’ouvrir le site et les collections au public, et de maintenir le domaine dans sa pureté naturelle.
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